Une question qui peut mettre fin à votre idée de startup
Nombreuses sont les personnes à vouloir se lancer dans
l’entrepreneuriat aujourd’hui. En effet, face à une situation économique aussi
trainante, devenir son propre patron est un idéal pour mettre en valeur son
savoir-faire et ses compétences. Toutefois, de ces milliers de nouvelles
entreprises à se lancer, très peu arrivent à passer la première année et, la
plupart disparaissent dans les cinq prochaines années : cela vous dit
quoi ?
Certains produits ou entreprises réussissent sur le marché
mais la plupart meurent. Qu’est-ce qui fait que votre entreprise ou votre
produit survivra ? Souvent, on se lance dans une filière d’activités qu’on
ne connait pas, et on n’a pas le moyen pour tester ces idées. Pourtant, il est
indispensable d’établir une demande avant de lancer une entreprise ou un
produit. CB insights, une base de données sur les sociétés de capital-risque, en
recherchant la cause qui explique l’échec des nouvelles entreprises, a constaté
que 42% d'entre elles souffraient d'un manque de demande pour le produit ou le
service offert : « pas de besoin du marché »[1].
Y-a-t-il un marché pour votre produit ? Comment les
entrepreneurs ou les concepteurs de nouveaux produits peuvent-ils tester leurs
idées avant d’investir le temps et les capitaux nécessaires pour les
concrétiser ? Comment repérer les idées susceptibles de réussir au lieu de
gaspiller nos efforts au profit de celles qui sont vouées à l’échec ? La réponse
à ces questions devrait attirer l’attention des futurs entrepreneurs.
Les échecs commerciaux sont très coûteux, « ils
peuvent entraîner une perte de capital, une perte de temps et une perte de
confiance ». Il sera sans doute difficile de prévoir certains
problèmes mais, la demande est un ingrédient clé que vous pouvez valider au
moins partiellement. Si certaines entreprises avaient mieux évalué la demande à
l'avance, elles auraient peut-être choisi de rechercher des idées plus fiables,
d’apporter de meilleures solutions à un problème ou un besoin ce qui les aurait
mieux préparées à éviter les échecs commerciaux et à réussir plus rapidement [1].
Ces questions peuvent vous aider à revoir vos idées de
projets avant de vous engager ou peut-être vous donnera des raisons de ménager
vos efforts afin d’éviter un échec puisque la finalité ce n’est pas de monter
une entreprise ou d’être un entrepreneur. Evidemment, il faut de la tolérance à
l’échec mais surtout pas de la tolérance à l’incompétence. Il faut de la
discipline et une bonne dose de gestion. Comme dirait Pisano, « Il est bon d’explorer des idées
risquées qui finissent par échouer, mais ce n’est pas le cas de compétences
techniques médiocres, de pensées bâclées, de mauvaises habitudes de travail et
de mauvaise gestion. »[2]
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Anderson TIBEAUD
Économiste
tibanderson92@gmail.com
(509) 3314-3317
Blog: andersontibeaud.blogspot.com
@EconandersonT
Références
[2] Pisano, The
hard truth about innovative cultures dans le magazine américain Harvard
Business Review
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