Support to scale up, not just to start-up
Pour un écosystème entrepreneurial solide : let's focus on growth et le reste viendra
« Encourager l'esprit d'entreprise
est devenu une composante essentielle du développement économique dans les villes
et les pays du monde entier. [1] » Et, la stratégie dominante passe nécessairement
par le renforcement de l'écosystème entrepreneurial. Cependant, les idées
fausses se propagent aussi vites que les vraies. Il ne faut rien laisser au
hasard si l'on veut vraiment trouver des résultats sigificatifs sur la croissance économique. Il faut se rappeler que l’entrepreneuriat a émergé en partie face aux échecs des politiques
industrielles dictées aux stratégies « cluster » stériles et des
conditions cadres macro-économique (consensus de Washington), et, l’enthousiasme
que crée l’écosystème fera de l’impact sur l’environnement économique si et seulement
les gens comprennent vraiment ce que cela veut dire.
Les gens racontent qu’un écosystème entrepreneurial est
fort quand il y a de nombreux startups et que ce dernier stimule le
développement économique. Ils concentrent leurs activités sur les startups et les
offrent ainsi de multiple supports. Ils pensent que l’essentiel de l’entrepreneuriat
passe par la création d’entreprise mais… c’est faux. Des études ont prouvé que cela va plutôt dans l'autre sens. Il y
a même des raisons de croire que le nombre de petites entreprises est
négativement lié à la santé économique nationale. En ce sens, c’est une
mauvaise pratique de promouvoir l’amélioration de l’écosystème à travers les
startups. De plus, les startups prennent près de 5 à 15 années pour avoir un
impact positif sur l’écosystème entrepreneurial s’il arrive bien sûr à
subsister. Ainsi, encourager les startups
peut être une mauvaise politique pour la croissance ou le développement
économique. Par conséquent, le renforcement de l’écosystème devrait passer
premièrement par la croissance des entreprises locales c’est-à-dire les
entreprises pérennes [2].
Pour un écosystème entrepreneurial robuste, il faut que
les acteurs, les entrepreneurs par exemple, existants arrivent à accroitre leurs
activités respectives. Les entreprises qui sont déjà pérennes et qui ont fait leurs
preuves dans l’environnement économique auront plus d’impact sur
l’entrepreneuriat que les startups. Certaines études l’ont prouvé [2]. Par conséquent,
une meilleure stratégie pour améliorer l’écosystème entrepreneurial serait de
permettre aux entreprisse pérennes d’augmenter leurs activités donc de croitre.
C’est l’une des raisons pour laquelle Isenberg avance que l’entrepreneuriat =
scalling-up, let’s focus on growth,
insiste-t-il.
La croissance doit être au centre de l’activité
entrepreneuriale. Elle sera bénéfique pour les entrepreneurs et les
non-entrepreneurs. On doit essayer de développer des outils et de nouvelles
approches pour une collaboration vers la création de richesse. Posez-vous cette
question, comment pouvez- vous aider un acteur à améliorer son activité au sein
de l’écosystème ? Pour cela sans doute vous voudriez en savoir plus sur
les activités de chacun d’eux. C’est pourquoi Isenberg avance que les acteurs doivent
communiquer leurs activités, leurs résultats et leurs croissances. Il insiste
aussi par dire que les entreprises locales doivent s’ouvrir aux autres.
Communicate growth is strategic : cela pourrait attirer un ensemble de
ressources rares qu’il vous en faudrait pour accroitre vos activités que vous
n’avez pas sans doute identifier. Cela pourrait inciter les gens à voir de la
confiance dans l’environnement économique du pays et l’écosystème
entrepreneurial en bénéficierait (de l’espoir).
Toutefois, cela ne veut pas dire qu’on va oublier les
entreprises qui n’ont pas encore passé l’âge de startups. La vérité, mieux que
les entreprises locales croissent mieux que les startups auront plus de chances
de réussir : better scale-up better
startup. Et, une possible alliance entre les startups et les grandes
entreprises est à encourager. Les grandes entreprises pourraient mettre sur
pied des incubateurs, un accélérateur en leur sein. Cela permettrait aux jeunes
entreprises d'éviter les pièges inhérents et parfois fatals du passage de
la start-up à
l'entreprise pérenne puisqu’elles sont les mieux préparés. Cette liaison
pourrait conférer une dynamique positive de l’économie. Ceci demanderait inévitablement
aux grandes entreprises de s’ouvrir un peu pour supporter la croissance autour
d’elles. Cela est avantageux à tous.
Let’s
focus on growth. Growth can, does, happen anywhere.
Réferences
[1] What an Entrepreneurship
Ecosystem Actually Is par Daniel Isenberg, MAY 12, 2014
[2] https://www.bain.com/insights/when-large-companies-are-better-at-entrepreneurship-hbr/
Daniel Isenberg est professeur de pratique de l'entrepreneuriat, Babson Executive Education, et directeur exécutif fondateur du Babson Entrepreneurship Ecosystem Project. Il est également l'auteur du livre Worthless, Impossible, and Stupid: How Contrarian Entrepreneurs Create and Capture Extraordinary Value (July 2013)
De gauche à droite Anderson Tibeaud et Daniel Isenberg lors de l'Atélier sur l'Ecosystème entrepreneurial du 13-14-15 Septembre 2018 à Alpha Haïti
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