La connaissance, un bien vital pour l’économie nationale !
Qu’elles soient publiques ou privées, les institutions sont en proie à des crises qui fragilisent la formation de cadres pour l’économie. Les
crises s’accentuent dans les principales institutions de production et de
diffusion de la connaissance (université, centre de formation proféssionnel, école etc.) en Haïti. Nous rappelons aux principaux dirigeants que la
connaissance est essentielle aux pratiques économiques.
En effet, l’idée selon laquelle
la connaissance joue un rôle clé dans la croissance est ancienne chez les
économistes. Adam Smith, Marx ou encore Marshall voient dans la connaissance
“le moteur de la production”. Friedrich List, lui, insistait sur l’infrastructure et
les institutions qui concourent au développement des forces productives par la
création et la diffusion du savoir (OCDE, 1996). La connaissance dont on parle
concerne toutes les connaissances produites et utilisées dans les activités
économiques.
Les pratiques
économiques relèvent de décisions visant à orienter l’ensemble des actions des
agents économiques. Ces actions quant à elles sont sujettes à des choix suivant
les ressources disponibles. Et les choix sont eux-mêmes orientés par la
connaissance de leurs mécanismes et enjeux pour l’économie et la société.
Ainsi, en présence d’une population formée et informée, les choix des décideurs sont plus prudents. La connaissance étant un bien non-rival (c’est-à-dire qu’elle ne se détruit pas par l’usage) et cumulative, la partager est un jeu à somme positive. Le partage de la connaissance contribue à un savoir collectif qui peut servir de base au perfectionnement professionnel, la compréhension du marché et à la résolution de problèmes. Elle améliore le savoir et les compétences de chacun en termes d’efficacité, de productivité et de compétitivité sur le marché. C'est un paramètre déterminant du sort des individus, des entreprises et des économies locales puisqu'en présence d'acteurs économiques informés et formés, l'économie est plus apte à produire et appliquer les connaissances tant scientifiques que technologiques. L'économie est plus dense à s'adapter aux nouvelles exigences de l'économie mondiale (OCDE, 1996).
Ainsi, en présence d’une population formée et informée, les choix des décideurs sont plus prudents. La connaissance étant un bien non-rival (c’est-à-dire qu’elle ne se détruit pas par l’usage) et cumulative, la partager est un jeu à somme positive. Le partage de la connaissance contribue à un savoir collectif qui peut servir de base au perfectionnement professionnel, la compréhension du marché et à la résolution de problèmes. Elle améliore le savoir et les compétences de chacun en termes d’efficacité, de productivité et de compétitivité sur le marché. C'est un paramètre déterminant du sort des individus, des entreprises et des économies locales puisqu'en présence d'acteurs économiques informés et formés, l'économie est plus apte à produire et appliquer les connaissances tant scientifiques que technologiques. L'économie est plus dense à s'adapter aux nouvelles exigences de l'économie mondiale (OCDE, 1996).
L’hétérogénéité des agents relative à leur niveau de connaissance est
souvent source d’inégalités (économique, sociales et politiques). Elle pénalise la croissance dès lors que l’appropriation de toute nouvelle
connaissance devient plus difficile pour une grande partie de la population.
L’effet de freinage des moins qualifiés l'emporte sur les effets d’entraînement
des plus qualifiés. La connaissance est considérée comme un avantage
concurrentiel, elle influence la compétition entre les agents économique (Entreprises,
Etat, ménages etc.). Quand l’essentiel des savoir-faire n’est pas assuré cela
empêche le développement des activités économiques.
Cependant, la société
haïtienne est en retard sur toutes les nouvelles connaissances de la science
moderne. Nos principaux centres d'acquisition de connaissances sont en déclin.
Une instabilité chronique s’installe dans nos centres majeurs de production et
de diffusion de la connaissance. Même si le taux de scolarisation a augmenté
ces dernières années, le taux d’alphabétisation est estimé à 48,68% (PNUD,
2005-2013). Les politiques d’éducation des années précédentes n’ont pas été
efficaces en termes d’accès et de qualité.
Le problème de
financement de la recherche et de la propriété intellectuelle est en fait un
obstacle à la production et la diffusion de la connaissance. Pourtant, plus de
80 % des institutions de formations appartiennent au secteur privé.
L’enseignement supérieur est négligé et centralisé dans le département de
l’Ouest à 70%. Du coup, l’accès à la connaissance est limité pour un petit
groupe qui en tire profit au détriment du développement de l’économie
nationale. La société vague vers l’inconnu et subit de plein fouet les
conséquences des aléas économiques au péril de la majorité de la population.
Bien sûr toutes les
connaissances ne s’acquièrent pas de l’information (journal, livres etc.) mais
aussi des formations spécialisées. L'inaccessibilité aux connaissances est donc
un obstacle pour le marché et un coût pour les entrepreneurs voulant intégrer
un secteur d'activité. Le manque de connaissance est un handicap pour l'entrepreneuriat. L'économie meurt par manque de connaissances des agents
économiques. Quel issu possible pour une économie vaguant à bord de l’ignorance
ou du manque de science ? Quel mode de rapport entretient la societe haitienne avec la connaissance? Quelle place pour la connaissance dans économie haitienne?
La transmission de la
connaissance dans l'économie est cruciale pour son développement. Elle facilite
la prise de décisions éclairées et améliore le savoir-faire des agents
économiques. Capitaliser sur les connaissances et repérer les connaissances
cruciales pour l'économie est donc une nécessité. Ensuite, il faut les valoriser
au service du développement de la société en offrant l'accès au savoir à tous
les agents économiques à travers des livres, les médias et la formation.
Anderson Tibeaud
Economiste
Références
Rapport de l’OCDE(1996) : L'ÉCONOMIE FONDÉE SUR LE
SAVOIR
Jean-Claude Verez ; Quelle place pour l’économie de la
connaissance dans le pays en développement africains ? Revue Monde en
développement, 2009/3(n 147), De Boeck Supérieur
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